Photographie d'une femme maori qui correspond aux critères de beauté de l'Océanie.

Beauté en Océanie : voyage à travers les multiples facettes d’une identité unique

Les critères de beauté en Océanie sont variés et reflètent la diversité culturelle de la région. L’importance accordée à certains traits physiques peut varier d’une communauté à l’autre. Mais dans l’ensemble, les critères de beauté en Océanie mettent en valeur des traits qui sont souvent associés à la jeunesse, à la santé et à la fertilité.

Présenter un regard d’ébène encadré par de beaux cheveux longs

Les cheveux longs et épais

Les cheveux longs et épais sont un critère de beauté important en Océanie, surtout pour les femmes. Les cheveux longs et brillants sont souvent associés à la jeunesse et à la santé, et sont considérés comme un signe de fertilité. Elles utilisent souvent des huiles et des plantes pour prendre soin de leurs cheveux, et les coiffent de manière élaborée pour les mettre en valeur.

La culture des cheveux longs remonte à l’époque pré-coloniale, où les habitants des îles célébraient leur apparence naturelle, en particulier leurs cheveux. Les cheveux longs étaient considérés comme un signe de santé et de vitalité, et ils étaient souvent décorés avec des fleurs et d’autres ornements naturels.

Dans de nombreuses cultures océaniennes, les cheveux longs étaient également un signe de statut social. Par exemple, chez les Maoris de Nouvelle-Zélande, les hommes aux cheveux longs étaient considérés comme des guerriers respectés et craints, tandis que chez les femmes, les cheveux longs étaient considérés comme un signe de beauté et de féminité.

Les cheveux longs étaient également un élément important des cérémonies et des rituels religieux. Dans de nombreuses cultures océaniennes, les cheveux étaient considérés comme une source de force spirituelle, et ils étaient souvent sacrifiés en offrande aux dieux.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, les coiffures élaborées et décorées de plumes et de coquillages jouent un rôle important dans les expressions de beauté et d’identité culturelle.

Malheureusement, l’arrivée des colons a souvent forcé les populations autochtones à se conformer à leur propre idéal de beauté, ce qui a souvent impliqué de couper les cheveux longs. Aujourd’hui, cependant, de nombreux Océaniens se tournent vers leurs traditions et leur culture d’origine, et la culture des cheveux longs est en train de connaître un renouveau.

Les yeux ébènes ou noisettes

Les yeux foncés sont souvent considérés comme un critère de beauté, en particulier dans les cultures qui ont été influencées par les populations autochtones. Les yeux foncés sont souvent associés à la fertilité et à la santé, et sont considérés comme un signe de force et de vitalité.

Cela est particulièrement vrai dans les cultures maories, où les yeux foncés sont considérés comme un signe de beauté et de force intérieure. Les Maoris sont un peuple autochtone de Nouvelle-Zélande, et leur culture valorise fortement la connexion avec la nature et les ancêtres. Dans la culture maorie, les yeux foncés sont également associés à la maturité et à la sagesse. Les personnes aux yeux foncés sont considérées comme ayant une compréhension plus profonde de la vie et de la nature humaine, et sont souvent vénérées pour leurs conseils et leur expérience.

Les yeux foncés sont également considérés comme un signe de beauté dans d’autres cultures océaniennes, comme celles des îles du Pacifique. Dans ces cultures, les yeux foncés sont souvent associés à la beauté naturelle et à la simplicité. Les traits de beauté naturels sont souvent privilégiés par rapport aux embellissements artificiels tels que le maquillage ou les produits de beauté.

Les dents blanches et droites

Les dents blanches et droites sont également un critère de beauté important en Océanie, surtout dans les cultures qui ont été influencées par l’Occident. Les dents blanches sont souvent considérées comme un signe de santé et de prospérité, et sont mises en valeur à travers des pratiques de soins dentaires élaborées.

Célébrer le corps entre formes généreuses et musculature athlétique, un idéal contrasté

En Océanie, la perception du corps idéal est marquée par un contraste saisissant entre les formes généreuses et la musculature athlétique. Cette dualité reflète la diversité culturelle et les influences historiques qui ont façonné les standards de beauté dans cette région du monde.

D’un côté les formes sont généreuses …

Les femmes aux formes rondes et voluptueuses sont souvent célébrées pour leur féminité et leur fertilité. Cette vision est particulièrement présente dans certaines cultures insulaires, où les courbes généreuses sont associées à la santé, à la prospérité et à la maternité. Un fessier rebondi et sculpté est également considéré comme un atout de beauté important, symbolisant la sensualité et l’attractivité féminine.

Et de l’autre, un corps musclé est valorisé.

De l’autre côté, un corps musclé et athlétique est valorisé chez les hommes comme chez les femmes, symbolisant la force, la santé et la virilité. Cette tendance est particulièrement marquée dans les sociétés influencées par les cultures occidentales, où l’image du sportif musclé est souvent associée à l’idéal de beauté.

Avoir une peau dorée et éclatante : symbole de beauté et d’identité en Océanie

En Océanie, où le soleil occupe une place centrale dans la vie quotidienne, un teint hâlé ou doré est souvent associé à la beauté, à la santé et à un mode de vie proche de la nature. Cette association reflète le lien profond entre les populations océaniennes et leur environnement.

Un éclat naturel de la peau, signe d’une bonne hydratation et d’une alimentation saine, est également considéré comme un atout de beauté majeur. Loin des diktats de la peau claire souvent véhiculés par les médias occidentaux, les Océaniens célèbrent la beauté de leur teint naturellement bronzé.

Aux Samoa, la peau claire est traditionnellement associée à la royauté et à la noblesse. Des pratiques de blanchiment de la peau à base de produits naturels étaient autrefois courantes.

Les tatouages comme identité

Dans certaines sociétés d’Océanie, les tatouages et marquages tribaux jouent un rôle important dans l’expression de la beauté et de l’identité culturelle. Ces motifs complexes et souvent porteurs d’histoire ancestrale sont considérés comme des éléments décoratifs et symboliques qui rehaussent l’attractivité des individus.

Les tatouages sont très importants en Océanie et ont une signification spirituelle et sociale dans de nombreuses communautés. Ils ont une longue histoire dans la région, étant utilisés par certaines tribus pour marquer les passages à l’âge adulte, pour identifier l’appartenance à une tribu ou pour représenter des divinités. 

Les tatouages traditionnels de la région sont souvent réalisés à la main, en utilisant des techniques ancestrales et des designs uniques à chaque culture. De nos jours, les tatouages sont devenus plus populaires dans la culture occidentale, mais de nombreuses personnes d’Océanie continuent de les porter comme un symbole de fierté culturelle et de connexion avec leur héritage.

Certaines des tribus les plus connues pour leurs tatouages en Océanie incluent les Maoris de Nouvelle-Zélande, les Samoans, les Fidjiens et les Papous de Nouvelle-Guinée. Les Maoris, en particulier, sont célèbres pour leur tradition du « moko », un tatouage facial complexe qui était considéré comme un signe de statut et de prestige.

En Nouvelle-Zélande, les tatouages Maori, appelés « ta moko », sont considérés comme des marques de beauté et d’identité importantes. Ces tatouages complexes et élaborés représentent souvent l’histoire et la généalogie de la personne.

Les critères de beauté varient d’une culture à une autre, et même à l’intérieur d’une même culture en fonction des modes et des époques. En Océanie, la beauté est souvent associée à la nature, la force, la santé et la vitalité, et les critères de beauté comprennent notamment la peau bronzée, les cheveux longs et foncés, les yeux foncés et les tatouages traditionnels. Cependant, il est important de rappeler que ces critères ne doivent pas être considérés comme des normes strictes et immuables, mais plutôt comme des éléments culturels qui font partie de l’identité et de la diversité de chaque société.